DES MILITANTS DE L’OPPOSITION MARCHENT POUR UNE PRÉSIDENTIELLE ’’TRANSPARENTE’

Des militants de l’opposition sénégalaise ont marché vendredi à Dakar pour réclamer la tenue d’un scrutin transparent à l’occasion de l’élection présidentielle du 24 février prochain.
A l’appel du Front de résistance nationale (FRN), les manifestants, évalués à plusieurs milliers, sont partis de la place de l’Obélisque pour se diriger vers le boulevard du général de Gaulle, en direction de la Radiodiffusion Télévision sénégalaise (RTS, publique), rapportent plusieurs médias locaux.
Dans la foule, on comptait plusieurs partisans de Khalifa Sall, l’ex-maire de Dakar condamné à cinq ans de prison en mars dernier, notamment pour escroquerie sur les deniers publics.
Certains se réclamaient de Karim Wade, fils de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, candidat désigné du Parti démocratique sénégalais (PDS) à l’élection présidentielle, mais également de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck et du député Ousmane Sonko, entre autres responsables de l’opposition.
MM. Seck et Sonko, leaders des partis Rewmi et PASTEF sont également candidats au scrutin présidentiel.
« Non à la dictature », « Libérez les prisonniers politiques », pouvait-on lire sur des banderoles brandies par les manifestants, qui disent réclamer la libération de Khalifa Sall et le retour au bercail de Karim Wade, exilé au Qatar après avoir bénéficié d’une grâce présidentielle à la suite de sa condamnation en mars 2015 à une peine de six ans d’emprisonnement et à une amende de 138 milliards de francs CFA.
Les manifestants réclament aussi la démission du ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, jugé partisan et, selon eux, disqualifié de fait pour organiser des élections.
Cette marche a eu lieu au moment où le Conseil constitutionnel a commencé la vérification des listes des parrainages des candidats à l’élection présidentielle, la juridiction supérieure devant annoncer au plus tard le 21 janvier la liste définitive des candidats retenus.