Macky Sall : »Notre Administration doit épouser les réalités de son temps »
La réforme de l’Administration est aussi une des priorités du président Macky Sall. «Notre Administration ancienne et rompue à la tâche est l’épine dorsale de l’Etat. Elle en assure la stabilité et la continuité, au-delà des changements de gouvernements et de régimes. Je sais et je m’en félicite qu’elle recèle des ressources humaines de qualité dévouées corps et âme à la bonne marche du service public. Tout cela est appréciable. Mais nous pouvons faire mieux.
Notre Administration doit, aujourd’hui, épouser les réalités de son temps et s’adapter à ses missions devenues plus nombreuses, plus diversifiées, plus complexes, donc plus exigeantes», a soutenu le chef de l’Etat, ce jeudi, au cours de son discours, lors de la cérémonie d’investiture à Diamniadio. Tout en ajoutant que, dans bien des cas, trop de routine, de lenteurs, de procédures et de formalités imbues continent d’altérer l’efficacité du service public et la compétitivité de notre économie».
Ainsi, Macky Sall fera savoir : «Dans la nouvelle dynamique que je compte imprimer à la conduite des affaires publiques, j’ai la ferme intention d’inscrire toutes les actions de l’Etat en mode Fast Track. Nous l’avons déjà réussi pour des projets et initiatives majeurs. Il nous faut généraliser ces meilleures pratiques. Quand on aspire à l’émergence et qu’on est tenu par l’impératif de résultats, l’urgence des tâches requiert qu’il faille accomplir avec diligence le travail qui nous attend.
Ce qui doit être fait aujourd’hui ne peut être remis à demain.» Avant de poursuivre : «Nous attendons de l’Administration qu’elle soit un peu plus accueillante à notre endroit et performante dans ses résultats. J’engagerai donc des réformes sans tarder, visant à simplifier et à nationaliser nos structures, reformer nos textes là où c’est nécessaire et dématérialiser nos procédures et formalités administratives.» Pour cela, le président de la République a appelé chaque agent de l’Administration à être un acteur et un partenaire de cette mutation qualitative. Dans cette perspective, il compte saisir l’Assemblée nationale «afin qu’elle accompagne les changements dans la gouvernance de l’Exécutif pour un meilleur suivi des politiques publiques».