Les mesquineries du trio Diomaye-Sonko-Mimi contre Macky Sall. [Par Yérim SECK]

Il y’a quelques jours, la nommée Oumoul Diallo a orchestré une campagne médiatique, se glorifiant d’avoir, par le biais d’une petition initiée par le mouvement Africa In Harlem, fait exclure Macky Sall, ancien président du Sénégal, de la Conférence Africaine de Columbia prévue les 25 et 26 octobre 2024.
« En raison de circonstances imprévues, Macky Sall ne participera plus à la Conférence Columbia Africa », ont répondu les organisateurs aux pétitionnaires qui n’ont certainement pas bien lu la formulation de la réponse avant d’exulter.
C’est, en réalité, Macky Sall lui-même, qui, pour les besoins de la préparation de la campagne électorale en vue des législatives du 17 novembre 2024, s’est excusé auprès des organisateurs. Tout comme il a poliment décliné d’autres sollicitations comme celle de HEC Paris.
Cet épisode de Columbia est toutefois symptomatique des mesquineries que l’actuel pouvoir orchestre au quotidien contre Macky Sall, à l’instigation sournoise de la ministre des Affaires étrangères, Yassine Fall, actionnée par ses supérieurs.
Plus nulle cheffe de la diplomatie sénégalaise depuis l’indépendance, cette dame n’est forte que pour refuser de rédiger les notes verbales qui doivent précéder l’ancien président dans ses déplacements.
Elle est iguillonnée par Aminata Touré dite Mimi, laudatrice zélée de Macky Sall devenue sa farouche pourfendeuse, maître d’œuvre d’une théorie cynique qui préconise de causer à l’ex-président le maximum de crocs-en-jambe pour l’empêcher de briller à l’international et donc de se refaire pour mieux se repositionner en interne.
Dans le cadre de cette stratégie, Macky Sall est privé même des choses les plus élémentaires auxquelles lui donne droit son statut d’ancien président de la République.
Jusqu’au moment où ces lignes sont écrites, presque huit mois après son départ du pouvoir, il n’a toujours pas accès à des avantages statutaires comme le paiement de son personnel local et international, l’assurance maladie, les primes de voyage, la protection par des gardes du corps…
Contre tous les usages diplomatiques, on lui refuse jusqu’à l’accréditation à des rencontres internationales d’importance. En marge de la dernière Assemblée générale des Nations-Unies, alors qu’il présidait, dans le cadre de sa mission d’Envoyé spécial des 4P, une réunion de haut niveau à laquelle ont pris part quatorze chefs d’Etat et d’éminentes personnalités (Ignacio Lula Da Silva du Brésil, Keir Starmer de la Grande Bretagne, Luis Montenegro du Portugal, Aziz Akhannouch du Maroc, Mohamed Ould El-Ghazouani de la Mauritanie en sa qualité de président en exercice de l’Union Africaine, Moussa Faki de la Commission de l’UA…), il a été accrédité par la présidence de la République… française ! Yassine Fall a interdit à la mission du Sénégal à l’Onu de lui délivrer un tel document.
Quelle déshonneur pour notre tradition diplomatique ! Quelle atteinte publique à l’image démocratique de notre pays !
Au cours d’une réunion récente au Palais de la République, autour de Bassirou Diomaye Faye, Ousmane Sonko et Mimi Touré, axée sur les voies et moyens pour empêcher le retour au pays de l’ex-président et tête de liste de la coalition Takku Wallu aux prochaines législatives, des méthodes radicales contre son fils, contre sa femme et contre lui-même ont été préconisées.
C’est d’ailleurs suite à ce conclave qu’ordre a été donné au mégaphone Fadilou Keita d’aller dans les médias proclamer urbi et orbi que le régime détient des dossiers pour poursuivre Macky Sall dès qu’il foulera à nouveau le sol du Sénégal.
Ironie de l’histoire, cruauté du destin plutôt, Fadilou Keita a été recruté à l’Artp sur recommandation de l’ex-président sollicité par un des parents de celui qui aujourd’hui le menace.
Mais bon… Rien de nouveau sous le soleil ! Le cas Mimi Touré est là pour nous rappeler que la reconnaissance n’est pas la vertu la mieux partagée sous nos cieux politiques.
Cheikh Yérim Seck