Alimentation en Eau Potable de Dakar : comment la production a été renforcée
« Calvaire », « pénurie », « grave pénurie », « pénurie chronique » : tout est question d’échelle dans l’alimentation en eau potable de Dakar et ses extensions. Depuis 2014, 60 forages ont été réalisés, 7 réhabilités à Dakar pour un volume additionnel de 105.000 m3/jour. Avec la mise en service des deux phases de Bayakh-Thieudème-Diender et de Tassette, la production additionnelle pourra atteindre globalement 179.000 m3/jour, soit près de 50% des besoins de pointe de la capitale.
La capacité de production d’eau potable de Dakar correspond à un volume quotidien de 375.000 m3/jour. Depuis 2014, le Gouvernement a mobilisé une production supplémentaire de 100.000 m3/jour à travers la réalisation de 60 forages et la réhabilitation de 7 autres. Ce volume additionnel représente 26% de la production quotidienne moyenne (360.000 m3). Le rythme s’est accentué à partir de 2014. Un pic de 390.000 m3/jour est atteint avec la mise en service du nouveau pôle de production d’eau potable de Bayakh en juillet 2018. Cette production est assurée par les usines de Keur Momar Sarr et Ngnith installées sur le Lac de Guiers (40%) et les forages du Littoral Nord, de Pout Sud, Pout Kirène, Kelle-Kébémer et Dakar (60%).
De janvier 2011 à juin 2018, la production a augmenté de 22%, en passant de 297 millions de litres/jour en décembre 2011 à 355 millions de litres/jour en juin 2018. Le pic de 439 millions de litres/jour sera atteint en décembre 2018, soit +29% avec les mises en service de Bayakh et Tassette, de même que les trois nouveaux forages de Dieuppeul, Yoff et Nord Foire. La SONES a mis en œuvre les différentes phases du Programme d’Urgence avec la SDE.
Grâce à l’impact de ces travaux, les quartiers déficitaires ont eu un meilleur accès au service d’eau potable : Nord Foire, Ouest Foire, CPI, Cité Alternance, Scat Urbam, Grand Yoff, Liberté 6 extension, Mixta, Keur Damel, Socabeg, Cité Léopold Sédar Senghor, Hlm Grand Yoff, une partie de l’Unité 26 des Parcelles Assainies, Toubab Dialaw.
En 2017, le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement a élaboré le Programme Spécial d’Alimentation en Eau potable de Dakar (PSDAK) qui est une solution intermédiaire en attendant la réalisation des ouvrages structurants KMS3 et l’Usine de Dessalement des Mamelles.
Grâce au PSDAK qui comporte les deux phases de Bayakh entre autres ouvrages hydrauliques, plusieurs zones déficitaires auront un meilleur accès à l’eau potable en 2018:
- Dakar : Parcelles Assainies, Dieuppeul, Camp Leclerc, Cité Gorgui, Scat Urbam, Conachap, Niayes Thiocker, APECSY, Montagne Rouge ;
- Rufisque : Bayakh, Déni Biram, Mbeuth, Rufisque Nord, Tacko, Darourahmane, Sébikotane, Diamniadio, Rufisque Ouest (Diokoul, Médine, Cité Gabon, HLM), les cités Gendarmerie, Parcelles Assainies II, Jaxaay I et II, Niacoulrab, Niaga, Sangalkam, Kounoune, Bambilor, et les zones d’extension Bargny, Yenne, Toubab Dialaw ;
- Thiès : secteur Sud-Est (Parcelles Assainies, Mbour 1 à 3, Keur Massamba Guèye…).
Au bout de la phase 2 du PSDAK, une production globale de 79.140 m3/jour est attendue.
La production cumulée des différentes phases d’urgence (100.000 m3/jour) et du PSDAK (79.140 m3/jour) sera de 179.140 m3/jour.
auteur: seneweb – mindiss tv