LES QUOTIDIENS FONT LE BILAN DE LA MANIFESTATION INTERDITE DE YEWWI.
La presse quotidienne se focalise principalement sur la manifestation que prévoyait d’organiser vendredi, à la place de la Nation, l’inter-coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi-Wallu Sénégal pour exiger la validation de sa liste nationale pour le scrutin des législatives du 31 juillet prochain.
Libération indique à sa une que les affrontements ayant éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants à l’occasion de ce rassemblement interdit, ont fait ‘’trois morts’’. Les victimes ont été tuées à Dakar, Ziguinchor et Bignona, précise Bés bi le jour. Le journal relève aussi que les échauffourées ont fait ‘’plusieurs blessés’’, tandis que des leaders se sont fait arrêter et d’autres ont été confinés à domicile par les forces de l’ordre. A propos de la personne tuée à Dakar, Les Echos précisent que la victime a ‘’malencontreusement perdu la vie dans un incendie (…)’’. A Ziguinchor, la personne morte, un conducteur de taxi, aurait été atteinte par balle. Selon le journal, dans cette ville où Yewwi a réussi à manifester, deux autres jeunes auraient été blessés par balle. La troisième personne tuée aurait également été touchée par une balle, lors d’une tentative de marche, à Bignona, relève le journal. Il estime que la manifestation a ‘’fait flop’’, les forces de défense et de sécurité (FDS) l’ayant ‘’circonscrite de main de maître’’. Selon le journal, Ousmane Sonko, l’un des leaders de Yewwi, est resté ‘’cloîtré chez lui sans aucune résistance’’, alors que le maire de Dakar, Barthélémy Dias, a été ‘’assigné à résidence’’. ‘’L’Etat droit dans ses bottes’’, affiche en manchette Enquête, relevant qu’’’après avoir sanctuarisé la place de la Nation, les FDS ont empêché les leaders de sortir de leurs maisons’’. Citant ces dernières, le journal annonce ‘’l’arrestation d’une centaine de manifestants’’. Le journal note que le leader de Yewwi et de PASTEF, Ousmane Sonko, a mis en garde le chef de l’Etat. ‘’Ce qui a démarré aujourd’hui, c’est le premier acte de la fin de votre règne’’.
Selon Vox Populi, l’Etat a étalé sa puissance, neutralisé Sonko, Barthélémy Dias et compagnie. Le journal indique que ces derniers ont été ‘’assignés chez eux’’, tandis que d’autres responsables de Yewwi comme Déthié Fall, Ahmeth Aïdara et Mame Diarra Fam ont été arrêtés.
Le journal écrit, à propos des trois personnes tuées vendredi, que le leader de PASTEF et de Yewwi, Ousmane Sonko, ‘’accuse Macky [Sall], le gouvernement et le général Moussa Fall’’, d’en être responsables. De son côté, Le Soleil souligne que les forces de l’ordre ont maîtrisé la situation, en parvenant à ‘’ barrer la route à ceux qui ont voulu rallier la place de la Nation (ex-Obélisque)’’. Il précise que ‘’plus de 200’ personnes, ‘’dont des figures de l’opposition’’, ont été interpellées. Selon le Quotidien,’’’Ousmane Sonko, Bartélémy Dias, Khalifa Sall, Habib Sy n’ont pas mis leur menace à exécution. Leur manifestation, qui était prévue à la Place de la Nation, n’a pas eu lieu face à la forte présence policière’’. Mais, l’Observateur note que ‘’des centaines de jeunes manifestants ont investi la rue pour répondre à l’appel de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW)’’.
Le journal fait remarquer que ces manifestants ‘’ont franchi une nouvelle fois de plus la ligne rouge’’, en attaquant la station Total de Colobane et en pillant sa boutique. ‘’La face cassée de la manif’ de Yewwi-Wallu’’’, titre le journal, tout en expliquant ‘’comment Macky Sall a passé sa journée au Palais, loin du tumulte’’.
WalfQuotidien explique en manchette ‘’comment l’Etat a neutralisé la manif’ de Yewwi’’.
D’après ce quotidien, ‘’les forces de défense et de sécurité n’ont pas donné de répit aux manifestants (…). La manifestation a été tuée dans l’œuf par une série d’arrestations mais aussi par la bunkerisation des domiciles des leaders’’. Le quotidien l’AS indique que le président Macky Sall est ‘’déterminé à maintenir l’ordre’’. Selon le journal, il a averti qu’on ne laissera pas un petit groupe déstabiliser le pays’’.